vendredi 3 mars 2017

017 - Du paradis à l'enfer

Paul, notre guide chauffeur, nous avertit que le matin, il est parfois difficile d’apercevoir les animaux. Ils profitent de la fraîcheur et se déplacent vite et longtemps. Nous enfourchons notre monture à gros pneus, et suivons la piste, qui pourrait nous faire rencontrer les éléphants aperçus la veille. C'est un charmant et magnifique couple de girafes qui nous accueille dans la vallée. Elle, plus petite, gracieuse, picore le haut des arbres. Lui, plus grand et plus puissant, tourne autour de sa compagne, en un ballet amoureux évident. Nous les laissons à leurs amours, pour aller plus loin. 


Les antilopes croisent notre course, et malgré un jeu de pistes, autour des herbes couchées, des excréments frais, et d'empreintes dans la poussières, nous ne parviendrons pas à débusquer les éléphants. Sur le retour nous surprenons quatre zèbres bien décidés à ne pas se laisser photographier, et qui disparaissent bien vite. 




Il est maintenant l'heure de rentrer, et vers onze heures du matin, nous récupérons notre véhicules, pour nous rendre à Johannesburg, ultime étape de notre voyage.
Ce que nous allons connaître à l'approche de cette énorme ville, n'aura rien à voir avec les kilomètres déjà parcourus. Car là, c'est la véritable jungle que nous pénétrons. Même notre GPS s'affole, et alors que nous devions arriver dans un « bed et breakfast » situé à 15 kilomètres, nous voici débarquant en plein centre ville, sous la voix satisfaite du GPS qui s'exclame « Vous êtes arrivés à destination ». En fait de destination, nous sommes isolés au milieu d'une cohue de véhicules en tout genre. Ça déboule à droite à gauche, ça klaxonne devant, derrière. Étonnement, tout le monde passe aux feux rouges. C'est l'anarchie la plus totale, avec des passants qui croisent la route, des bus qui déversent leurs occupants en plein milieu des voix. Indescriptible. Autour de nous, le décor est dantesque. Les poubelles débordent, des gens allongés à même le sol, des immeubles en ruine en plein centre ville. Nous nous arrêtons, profitant d'une place libre, pour étudier une solution. Une jeune femme chargée des tickets de stationnement s'avance vers nous pour encaisser. Nous nous pensons sauvés, mais alors que nous lui expliquons notre situation de touristes Français perdus en plein Johannesburg, elle nous offre un beau sourire, et disparaît avec empressement dans la cohue. Il nous faut pourtant vite nous sortir de là, malgré notre GPS qui nous répète inlassablement : « Vous êtes arrivés à destination ». Il nous faudra deux heures, trois demi-tours sur l'autoroute, et pas mal d'émotions de conduite pour, enfin, trouver le calme (fortement sécurisé), de notre chambre d'hôte. Le portail sous surveillance caméra se referme derrière nous, et c'est complètement épuisés que nous nous affalons dans de confortables fauteuils, tout heureux d'être parvenus à destination.


Texte : HL
Photos : HLN et FL

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