mercredi 3 février 2016

004 - Nasca et ses mystérieuses lignes

Mardi 2 février
Nous voici arrivés à la petite gare routière de Nasca. Nous avions quitté Paracas en fin de matinée, et le trajet en autobus a pris environ quatre heures. Bien installés dans nos confortables fauteuils, nous n'avons vu passer, ni le temps, ni les kilomètres. Nasca, où nous allons nous installer pour deux nuits, est une petite ville de trente mille âmes, dont le cœur semble palpiter au rythme des «lignes», ces empreintes géantes laisser sur le sol par de très lointains ancêtres. Demain, notre programme est essentiellement axé sur la découverte de ces fameuses et  mystérieuses inscriptions. Pour cette fin de journée, nous nous rendons au «Nasca lines Hôtel», où un spécialiste nous en dira davantage. Avant cela, nous déambulons dans les ruelles de la petite ville, où règne une joyeuse animation de fin de journée. Nous nous laissons happer par les marchands ambulants installés sur les trottoirs. Le premier contact se répète souvent un peu partout : «De donde vienes ?», «De que païs son ?».
Un peu plus tard, nous entrons dans le planétarium, installé dans l'enceinte même du «Nasca lines Hôtel». Dans ces murs, a vécu, pendant près de quarante années, Maria Reiche, scientifique Allemande qui avait fuit son pays, et le nazisme en 1930. C'est elle qui mis à jour les lignes de Nasca, les étudia, en chercha l'origine et la signification. Elle œuvra pour leur protection, et on raconte que, très souvent, elle dormit sur place pour surveiller le site. Elle consacra plus de quarante années de sa vie aux lignes de Nasca, vivant de peu, et abritée gratuitement dans l'hôtel où nous nous trouvons actuellement. A la mort de celle que les Péruviens appellent : «la dame de Nasca», en 1998, sa chambre fût fermée, pour ne plus jamais être ouverte. Aujourd'hui, grâce à elle et à sa ténacité, le site est inscrit au patrimoine de l'humanité. Edgardo, le responsable du petit planétarium nous raconte tout cela avec passion, et beaucoup de respect pour l’œuvre de Maria Reiche. 





Nous passons une bonne heure en sa compagnie, sous la voûte de la petite salle. Les lignes de Nasca ont été faites sous la civilisation éponyme : la civilisation Nasca. Cette civilisation, apparue après Jésus Christ, se différencie de la civilisation Paracas, apparue elle, avant Jésus Christ. Les Nasca installaient leurs inscriptions à plat sur le sol, alors que les Paracas les installaient à flan de colline. Il semble que les lignes de Nasca, soient en relation directe avec les astres, comme une représentation terrestre en liaison avec les étoiles, et les différents systèmes. Certaines lignes sont alignées avec les deux solstices. Des vestiges, poteries et traces de pas, laissent entendre que les lignes les plus larges étaient vouées à des rassemblements, des fêtes religieuses, et autres lieux de cultes, notamment pour prier les dieux de laisser venir la pluie dans cette région si aride. Vu de loin, le site des lignes de Nasca, avec ses représentations de différents animaux, et parfois de formes inconnues, sur lesquels s'enchevêtrent des centaines de lignes et formes géométriques, offrent un sentiment d'anarchie, pourtant le moindre détail y a sa place bien définie.
Après toutes ces explications scientifiques, il est temps pour nous de se restaurer. La nuit est tombée sur Nasca, et les habitants sont dans les rues, profitant d'un air ambiant bien plus frais qu'au cours de la journée. A notre arrivée, la température dépassait les trente degrés.
Un petit Pisco sour au restaurant «Los Angeles», sur l'avenue principale, ouvre un agréable repas à base de poulet et d'asperges, une des spécialités culinaires du coin.



Mercredi 3 février
Ce matin, nous allons découvrir de nos yeux, les lignes de Nasca. Les plus téméraires d'entre nous sont déjà partis pour un survol des lignes, en petit avion de tourisme. 
Dès leur retour, nous embarquerons dans un bus, afin de nous rendre sur le site. Certaines lignes et représentations, sont en effet visibles du haut d'une petite colline et de deux miradors. Pour nous y rendre, nous empruntons la fameuse route «Panamérica» qui relie notamment le Pérou au Chili, via l'Argentine. Nous suivons et dépassons une procession de lourds et longs camions emportant au loin leurs marchandises. Une fois sur le site, Marco, notre guide, se lance sur diverses explications sur l'origine des lignes de Nasca. Il effleure même la version extra terrestre de cette origine. Une version qui interroge sur le pourquoi de mettre au sol des inscriptions aussi grandes, des inscriptions qui, ainsi installées, ne peuvent être vues que du ciel. Alors, on peut s'interroger : Qui, d'en haut, peut lire les lignes de Nasca?....les dieux ou d'autres êtres étranges venus d'une autre planète ??? Pour notre guide, il est indubitable que la région de Nasca, de par sa position, et son aridité (elle est située dans le désert de l'Atacama), est une région qui dégage beaucoup d'énergie. Il en veut pour preuve les camionneurs de la panaméricaine, dont les radios captent les ondes venues de tous les pays du globe, lorsqu'ils traversent le plateau aride de Nasca. Cela peut porter à sourire, et pourtant !!! La découverte des lignes nous prendra deux bonnes heures, avant le retour vers notre hôtel. 












Juste le temps d'une petite douche, et direction la gare routière pour prendre l'autocar qui nous doit nous conduire jusqu'à Arequipa. Ce sera le vrai début de notre ascension andine. Ce matin nous étions à 600 mètres d'altitude, ce soir ne serons à 2400 mètres. Le trajet va nous prendre dix heures.

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